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ENCYCLOPÉDIE
CATHOLIQUE.
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LOANGO, état d’Afrique entre Gabon, Congo et l’Océan. Sa population, d’après de Grandpré s’élève à 600,000 habitants. Cette contrée s’étend le long de la côte à 140 lieues. Son climat est agréable il n’y tombe presque jamais de pluie ; mais des rosées abondantes la rendent très fertile surtout en manioc, maïs et cannes à sucre. Les palmiers, très élevés, le mapou, arbre sans fruit, mais presque aussi colossal que le baobab les patates et les ignames y sont communs. Les habitants sont paresseux et se contentent de peu. Ils vivent sous un gouvernement absolu.

loango est la capitale de ce royaume. Elle est située sur une baie dont la latitude S. est par 4° 36’ et la longitude E. par 9° 59’ 45". Sa population est de 15,000 habitants. C’est une ville mal bâtie, avec des rues sales et étroites. Elle est la résidence du gouvernement.Son industrie consiste en fabriques d’étoffesen feuillage, et soncommerce en bois de teinture cuivre, étain, plomb, fer et ivoire.

tOASACÉES, loasacece(bot.), famille de plantes dicotylédonnées, polypétales, périgynes, présentant les caractères suivants calice adhérent avec l’ovaire par sa partie inférieure tubuleuse, relevé de côtes quelquefoisdirigées en spirale, divisé au-dessus de lui en 4 ou 5 segments imbriqués ou tordus ; dans la préfloraison pétales en nombre égal, alternes, insérés à l’entrée du tube calicinal après floraison tordue caducs. Etamines nombreuses, insérées comme les pétales, disposées sur trois cercles celles de l’extérieur, le plus souvent métamorphosées, offrent elles-mêmes la forme d’autant de pétales ou d’écailles opposés au calice mais leur nature, indiquée par leur situation, l’est encore plus clairement dans certains cas par la présence de plusieurs anthères portées vers le sommet ; les etamines des deux rangs intérieurs opposées alternativement aux pétales et au calice, leur sont rarement égales en nombre, mais plus ordinairement multiples, et alors les oppositipétales groupés par faisceaux où les filets sont libres ou soudés ; les plus intérieures elles-mêmes transformées et stériles, réunies par groupes de 2, 3 ou 4. Les anthères des fertiles sont introrses, à deux loges s’ouvrant longitudinalement, que remplit un pollen à grains globuleux et lisses. L’ovaire adhérent, surmonté d’un style simple que termine un stigmate indivis ou 3-4 fide, offre à l’intérieur une seule cavité renfermant des ovules nombreux. Il devient une capsule adhérente, couronnée par le limbe calicinal persistant, se séparant en plusieurs valves, ou dans toute sa longueur ou plus ordinairement à son sommet seulement très rarement le fruit est charnu et indéhiscent. Les graines sont pendantes, le test réticulé ou hérissé de petites pointes. Toutes les espèces sont originaires de l’Amérique ; ce sont des herbes dresséesou grimpantes, souvent hérissées de poils raides et piquants les fleurs blanches jaunes-oranges sont solitaires ou plusieurs réunies sur des pédoncules axillaires ou terminaux, ou oppositifoliés.Les genres sont acrolasia mentzelia bartonia, klaprothia sclerothrix grammatocarpus, laosa, cojophora, blumenbachia. J. P. loatsa (Garcus DE),né vers 1479, à Talavera en Castille, mort à Madrid en 1546, se’fit dominicain, et parvint par son mérite à la place de général de son ordre et à l’évè-T. XIV.

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ché d’Osma : Charles-Quint le choisit pour son confesseur, le fit président du conseil desludes, le transféra au siège archiépiscopal de Séville, et lui obtint le chapeau de cardinal en 1530. Lorsqu’on délibéra au conseil de Charles-Quint, sur la conduite qu’on devait tenir à l’égard de François Ier, fait prisonnier à la bataille de Pavie, le généreux Loaysa fut d’avis qu’on lui rendit la liberté sans rançon et sans condition. L événement justifia qu’on avait eu grand tort de ne pas suivre ce conseil, inspiré par la politique autant que par la magnanimité car François 1er,ayant manqué de parole, ne céda point la Bourgogne, qu’on avait mise pour prix à sa liberté, et l’Espagne ne retira aucun fruit de sa prison, sans que le prisonnier lui sût gré de son élargissement. LOBE, s. m ., t. d’anat., division d’une partie du corps formée par des sillons ou des échancrures. Il se dit particulièrement du bout inférieur de l’oreille. Il se dit en botanique des divisions larges et arrondies de certaines feuilles. lobe et LOBÉ,lobus(bot.).On donne le nom de lobe à des divisions plus ou moins profondes dont sont quelquefois affectés les organes floraux ou quelques autres parties d’une plante. On dit, par exemple, qu’une feuilleest bilobée, trilobée, multilobée, etc.,

selon qu’elle présente deux, trois ou

un plus grand nombre de lobes.

J. P.

LOBELIA(bot.) genre de là famille des lobéliacées, dédié au botaniste Lobel. Ce sont des plantes herbacées, rarement sous-frutescentes, à feuilles alternes ; leurs fleurs sont de couleurs souvent brillantes, bleues, blanches, violettes, rouges, etc. Elles présentent un calice à cinq divisions, une corolle divisée à son côté supérieur par une fente longitudinale, à tube droit, cylindrique ou en’entonnoir, à deux lèvres dont la supérieure est ordinairement plus courte et dressée, dont l’inférieure est le plus souvent étalée, plus large, ordinairement à cinq lobes ; cinq étamines dont le tube et les anthères sont soudés en un seul corps ; l’ovaire est tantôt adhérent et infère, tantôt à moitié libre et demi-supère, tantôt enfin tout-à-fait libre et supère. Parmi les espèces les plus remarquables de ce genre, nous citerons la lobélie brûlante (lobelia uw, Lin.) . Sa tige haute de 3 à 4 décimètres, est droite, simple, anguleuse ; ses feuilles inférieures sontoblongues, obtuses, crénelées rétrécies en pétioles à leur base ; celles du milieu de la plante sont lancéolées, dentées, aiguës, sessiles ; les bractées sont linéaires acuminées, presque entières, plus courtes que la fleur qui se développeà leur aisselle. Les fleurs sont bleues, marquées à la gorge de deux taches blanchàtres ; elles sont réunies en grappe terminale. Cette espèce est annuelle et croit dans les lieux humides et marécageux du sud de l’Augletcrre, de l’ouest et du centre de la France, de l’Espagne et de Madère. Elle renferme un suc acre et caustique comme presque toutes ses congénères, parmi lesquellesil en est un grand nombre de vénéneuses. La lobélie syphilitique (lob. sijpniliticajUn.}. Toute la plante est légèrement velue ; ses feuilles sont ovales, aiguës ; ses fleurs bleues et violacées. Elle croît dans les lieux humides, aux Etats-Unis. On attribue à cette plante des vertus antisyphilitiques ; mais on ne l’emploieguère an- 1