PRE LIM.IN’A IRE. z7 une partie de leuì fortune à futilité publique. Ce qui se passe aux loges des francs-maçons, ce qu’a tenté la société d’émulation, ce que projette la société philarttropiqùe, en soiit des preuves convaincantes. ’ Péut-être même cës compagnies", fi elles étoient persuadées de la con- sistance ~dc de futilité d’une société 7 d’agriculture, bien établie & bien conduite,; réuniroient-elles dans son sein, pour l’ufage le plus avanta- geux,, les secours qu’elles dispersent de qui ne produisent qu’un bien momentané à quelques individus ? • La société,, bannissant à jamais l’idée dé former une académie, ne / tiendrait pas d’assemblées publiques ; mais elle admettrait "’ dans ses séances les personnes qui désireraient s’instruire ou communiquer quel- que chose d’utile. Sa fonction principale consisterait à répandre dans les provinces lès découvertes qui se font dans le monde entier^ & (ce qui est plus important encore) les pratiques diverfeç quune longue expérience a constatées’ de qui sont plus sûres, que les nouvelles inven- ~ tions. . / - Pour cet effet il faudrait qu elle fut en relation avec toutes lès sociétés d’agriculture du ^royaume , qui seraient absolument indépendantes- d’elle. Celles-ci se choisiraient dans les provinces un certain nombse ^e; correspondans,.qui seraient ou des gentilshommes vivaris dans leurs terres^ ou des curés, ou des bourgeois de petites • villes qui eussent du goût pour l’agriculture, de l’inteíligence de un peu" de terrein à con- sacrer à des expériences. C’est à ces-correspondans que les sociétés feraient passer: les instructions manuscrites ou imprimées fur les objets d’agriculture. Ils les communiqueraient aux gens dé la campagne, .en leur en montrant les eftèts,S£ quelquefois les modèles dès instru- . mens, qui leur parviendraient. Les correspondans, de leur part, infor- meroient les sociétés des besoins & des désirs des cultivateurs, arrêtés souvent - par. la crainte de la dépense dans les essais qu’ils veulent tenter. Par ce moyen, les correspondans feraient une voie intermé- diaire èntre les sociétés dç les cultivateurs de profession. - Les membres de là société de la capitale seraient choisis parélíe,- ainsi que les correspondans qu’elle se procurerait dans la. généralité de Paris, furies témoignages avantageux qu’elle auroit de leur zèle & . de leur désintéressement; car leur fonction serait gratuite. " Les sociétés emploieraient leurs fonds ou les sommes qu’on leur; confierait pour donner des prix de récompense à ceux qui auraient.’ enrichi l’agriculture de quelque nouvelle méthode, pour faire par- venir aux cultivateurs des-graines qu’ils" voudraient semer, les instru- mens nouveaux & les instructions nécessaires; enfin, pour les frais .d’administration-& de correspondance. Comme celle de la capitale, íèroit composée d’un plusgrand norôbre de_ personnes riches, eile
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