Page:Encyclopedie Methodique - Agriculture, T07, 1821.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
255
CER CER


quelquefois avec la cerise de Montmorency à gros fruit.

Le Griottier à fruit ambré ou succiné, a les fruits gros, arrondis, de couleur d’ambre jaune, lavé de rouge du côté du soleil ; sa chair est croquante, douce & très-sucrée. Il mûrit au milieu de juillet. C’est, à mon avis, la meilleure des cerises dans les années sèches & chaudes, mais elle produit toujours extrêmement peu & souvent rien du tout.

Le Griottier à petit fruit blanc ambré est une sous-variété plus petite & plus blanche, d’une saveur bien inférieure à celle que je viens d’indiquer.

Le Griottier royal keryduk tardif, ou Holsmanduk, ne diffère presque du hâtif que par l’époque de sa maturité, qui est le commencement de juillet. C’est une très-belle variété dont on doit toujours avoir quelques pieds dans les jardins bien montés. Quelques personnes pensent qu’il faut distinguer deux espèces sous ces deux noms, dont la première auroit les fruits plus acides.

Le Griottier guigne. Son fruit est gros, aplati sur les côtés, sans rainure, & d’un rouge-brun foncé ; sa chair est molle, colorée, d’un goût agréable ; son noyau est ovale. Il mûrit à la fin de juin. C’est une belle variété qu’on confond souvent avec les précédentes, sous le nom de cerise d’Angleterre.

Le Griottier royal nouveau, ou nouveau d’Angleterre, à les fruits un peu plus arrondis& moins rouges que ceux du précédent, dont ils se rapprochent infiniment d’ailleurs. Ils mûrissent beaucoup plus tard.

Le Griottier guindoux est très-grand, a les feuilles presque fondes, les fruits très-gros, très-sucrés, très-agréables. Ils mûrissent au commencement de juillet. C’est principalement aux environs d’Aix qu’il se cultive.

Le Griottier de la Palimbre, ou belle de Choisy, est d’une médiocre grandeur, a les feuilles presque rondes, le fruit très-gros, très-longuement pétiolé, d’un beau rouge & excellent. Il mûrit en juillet. On ne peut trop le multiplier.

Le Griottier de Varennes a les fruits très-gros, d’une belle couleur & d’un goût agréable. Il ressemble beaucoup à celui de Montmorency, mais charge encore moins & mûrit encore plus tard.

Le Griottier du nord, donne successivement des fruits jusqu’aux gelées, mais ils sont aigres. On ne le cultive que pour l’ornement des desserts.

Le Griottier de la Toussaint ou de septembre, ou tardif, se fait remarquer par ses branches pendantes & par ses fleurs axillaires, qui se développent successivement pendant tout l’été & l’automne. Une grande partie d’entr’elles avortent. Ses fruits sont petits, ont la chair acide & peu agréable. C’est uniquement dans les jardins paysagers qu’il doit être cultivé, & il faut y en planter tous les deux ou trois ans, car il ne produit tout l’effet dont il est susceptible que quand il est jeune & qu’il est rigoureusement débarrassé de son bois mort. On le greffe sur le merisier.

Deuxième division.

Le Griottier proprement dit a le fruit aplati, gros ; la peau fine, unie, noire, luisante ; la chair ferme, d’un rouge-brun, très-douce & très-agréable, il mûrit au commencement de juillet. On le connoït sous le nom de cerise à ratafia, parce qu’il s’emploie plus qu’aucun autre à cet objet. L’arbre s’élève peu.

Le Griottier à gros fruit diffère du précédent par le plus de grosseur de son fruit. Il se rapproche aussi du suivant.

Le Griottier de Portugal, ou royal-archiduc, a le fruit très-gros, aplati par les extrémités & d’un beau rouge-noir ; sa chair est ferme, légèrement amère, excellente. Il mûrit en août. C’est une des meilleures & des plus grosses cerises. Quelques personnes l’appellent royal-Hollande, royal-archiduc, & la confondent avec le griottier de Hollande, dont la chair est à peine colorée. L’arbre s’élève peu.

Le Griottier d’Allemagne ou de chaux, ou du comte de Saint-Maur. Son fruit est aussi gros que celui du précédent, presque noir ; la chair très-rouge & très-acide. Il mûrit à la mi-août.

Le Griottier à feuilles de pêcher, de saule, de balsamine, tire son mérite du peu de largeur de ses feuilles. On ne le recherche pas.

Le Griottier à fleurs semi-doubles & le Griottier à fleurs doubles. Le premier donne des fruits souvent jumeaux, le second jamais. Comme ils ont un port différent du merisier & du cerisier à fleurs doubles, leur effet est distinct.

Le Griottier à feuilles panachées est de peu d’intérêt, parce qu’il a toujours l’air mourant. Je pourrois beaucoup étendre cette nomenclature si je mentionnois les variétés cultivées en Angleterre & en Allemagne, lesquelles sont décrites dans les Transactions de la Société horticulturale de Londres & dans l’ouvrage de M ; le baron de Truchsess, ainsi que celles que j’ai cru reconnoître comme distinctes, dans mes voyages en Amérique, en Espagne, en Italie, en Suisse, en France ; mais il faut que je m’arrête, & je le fais.

Le Cerisier de Pensylvanie ressemble beau-