Page:Encyclopedie Planches volume 2b.djvu/39

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Le chasseur A se rend à l’endroit du gibier; il porte le filet triangulaire B C D, dont les côtés sont de bois léger; plus ce filet a d’étendue, meilleur il est. La partie du sommet de l’angle est circulaire: elle embrasse le corps du chasseur au-dessus des reins qui lui servent de point d’appui: le reste s’exécute comme il est facile de l’imaginer.

2. Autre chasse de nuit. Pinsonnée.

On se transporte dans un bois taillis, avec des corps lumineux & combustibles. On fait du bruit; les oiseaux partent de dessus les arbrisseaux où ils reposent; ils accourent à l’éclat des lumieres; ils se posent sur des branches qu’on leur présente, & on les tue à coups de palettes. 1, 2, 3, 4, 5, chasseurs occupés à cet amusement avec leurs flambeaux, leurs baguettes & leurs palettes.

3. Troisieme chasse de nuit, à la rafle.

C’est une espece de tramail ou de pantiere contremaillée. Un chasseur 1, tient un flambeau; un autre 2, bat les buissons; & deux autres 3, 4, placés entre les deux premiers, laissent tomber la rafle sur le gibier, qui choisit naturellement pour s’échapper, le lieu tranquille, obscur & perfide qui est entre le bruit & la lumiere.

PLANCHE XV.

Fig. 1. Trébuchet.

2. Autre trébuchet: le méchanisme en est évident.

3. Piége double à fouine, belette, putois & autres animaux de cette espece.

Les portes qui en sont en même tems le couvercle a b, en sont tenues ouvertes par les ficelles c d qui s’échappent à la moindre secousse que reçoit la ficelle e qui répond à l’appât placé au dedans du trébuchet.

4. Le même trébuchet simple.

5. Vûe intérieure de ce trébuchet simple.

6, 7, 8, 9, 10. Différentes sortes de cages; les unes claires, les autres obscures; couvertes de toile, ou à barreaux, de fil d’archal ou de filasse.

11. Tons notés pour l’appeau de quelques oiseaux.

PLANCHE XVI.

Fig. 1. Chasse aux merles.

On choisit les tems de brouillards. On a un filet A, de fil délié & retors, haut de cinq à six piés: il s’appelle araignée. On le tend entre deux haies; on profite de l’habitude qu’a cet oiseau de suivre son chemin jusqu’à un certain terme, & de revenir sur ses pas. Le filet tendu, on va gagner la haie, fort au-dessus de la derniere reposée; puis on chasse l’oiseau devant soi, & il est rare qu’il n’aille pas se jetter dans le filet qu’il fait tomber sur lui en se débattant.

2. Chasse des oiseaux, au panier.

Ayez un panier A, de la hauteur d’homme; couvrez-le de feuilles d’arbre & de fougere, de maniere que vous n’y soyez point vû, & que rien n’excede à l’extérieur, que l’extrémité du piége qui invitera l’oiseau à s’y reposer. Ce piége est un bâton fendu B, qu’on tient entr’ouvert par un obstacle qui, éloigné par le moyen de la ficelle d, laisse rapprocher les deux côtés du bâton fendu, entre lesquels l’oiseau est saisi.

3. Chasse aux oiseaux, lorsque la terre est couverte de neige.

Balayez un espace a a, b b; étendez-y ensuite du grain; élevez au-dessus une table c c c c sur des soutiens mobiles qui s’écartent, & la laissent retomber à la moindre secousse. Attachez une corde f à un de ses soutiens; que cette corde se rende & s’attache en g au-bas d’une porte de la maison: la porte

ne pourra s’ouvrir sans ébranler & faire tomber la table sur les oiseaux qui se seront rassemblés dessous.

4. Panneaux pour la chasse du liévre.

Ce panneau 1, 2, 3 est un filet qu’on tend dans une passée connue. Il regarde le côté d’où l’animal doit venir; il est soutenu sur des piquets très-aigus & peu enfoncés, de maniere que l’animal effarouché par le bruit qu’il entendra derriere lui, & se précipitant étourdiment, le fait tomber & s’y envelope.

5. Traquenard à prendre les loups.

Cet instrument, qui est tout de fer, s’attache à un arbre, comme on voit, par le moyen d’une chaîne. Voici comme il se tend: on abaisse les deux cerceaux dentés a b & mobiles à tourillons dans les oreilles percées r s, sur la bande circulaire c d: cela ne se peut faire sans un violent effort qui rapproche la partie supérieure f o du manche ou de la queue du traquenard vers sa partie inférieure g. On contient les deux cerceaux dentés c d dans cet état, par le moyen des deux arrêtes h i qu’on a pratiquées à ces deux cerceaux, & sur lesquelles les parties recourbées K, l d’un arbre m, n tournant sur lui-même à tourillon, dans les oreilles percées u, t, viennent se reposer. C’est à cet arbre m, n qu’on attache l’appât, ou plûtôt aux bras coudés de cet arbre. Qu’arrive-t-il? L’animal tire l’appât; il fait tourner l’arbre m, n sur lui-même; ses extrémités recourbées & assises sur les arrêtes h, i des cerceaux dentés c, d s’en échappent; le manche ou ressort f o se débande; en se débandant, il embrasse & serre l’un contre l’autre les cerceaux dentés c, d, dont une partie passe dans l’ouverture p, & l’animal se trouve pris entre les dents de ces cerceaux.

6. Les cerceaux séparés du traquenard.

7. L’instrument sans ses cerceaux.

PLANCHE XVII.

Fig. 1. Chasse aux rales d’eau.

Elle se fait aux mois de Mai & de Juin, avec des halliers de fil délié de quinze à dix-huit piés de long, hauts de quatre mailles & larges d’environ deux pouces. Alors on trouve ces oiseaux délicats dans les prairies, proche des lieux humides & marécageux. On tient un bout du filet proche du ruisseau, d’où il s’étend ensuite à-travers les joncs. On resserre l’animal en ces deux filets, vers l’un desquels le chien couchant le chasse, lorsque s’échappant devant le chasseur, il ne va pas s’y prendre de lui-même. A B, le ruisseau; C, D, les halliers; E, l’espace marécageux compris entre les halliers.

2. Piége au renard.

Accoutumez l’animal à venir prendre un appât dans un trou; couvrez ce trou d’une planche a b, fig. 3; pratiquez au centre de cette planche une ouverture c; fermez cette ouverture d’une piece mobile e; pratiquez au centre de cette piece mobile e un trou h capable de recevoir la patte de l’animal. Autour de ce trou en-dessous, formez un nœud coulant avec une corde l; tenez ce nœud coulant ouvert, par le moyen de la clavette K, fig. 5. Que votre appât réponde à l’ouverture h & à la clavette. Attachez la corde l à une perche l, m, n; faites faire ressort à cette perche. L’animal alleché viendra, il trouvera le trou fermé, il sentira l’appât, il introduira sa patte par le trou h, fig. 4, il dérangera la clavette; la clavette dérangée, la perche se détendra, & le nœud coulant serrera la patte de l’animal. On conçoit aisément que la corde qui fait ce nœud coulant, doit aussi être fixe, soit à la piece e, soit à la planche a b.