Page:Encyclopedie Planches volume 5.djvu/57

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jusqu'au talon, le bec en un cone alongé, droit dans toute sa longueur, à l'exception de la pointe qui est un peu courbée en dessous, & les plumes de la base du bec dirigées en arriere.

Il y a plusieurs genres d'oiseaux, comme le Geai, la Pie, le Corbeau, le Coracias, & le Cassenoix, qui ont presque tous les caracteres du Rollier; ils ne different même entre eux que par un caractere particulier. Je n'ai pas cru devoir donner la figure d'un oiseau de chacun de ces genres à cause de leur ressemblance, d'autant plus qu'ils sont tous très-bien connus; je me suis contenté de rapporter seulement le caractere distinctif des genres pour lesquels je n'ai point donné de figures.

Le Cassenoix ne differe du Rollier par les caracteres génériques, qu'en ce que les plumes de la base du bec, sont dirigées en avant & cachent les narines; il a aussi la piece supérieure du bec un peu plus longue que l'inférieure, & ces deux pieces sont entierement droites.

Le Coracias ne differe du Rollier qu'en ce que les plumes de la base du bec sont dirigées en avant, & que le bec est un peu courbé en arc.

Le Corbeau ne differe du Rollier qu'en ce que les plumes de la base du bec sont dirigées en avant, il a les plumes de la queue d'égale longueur, ce qui le distingue de la Pie.

La Pie ne differe du Rollier qu'en ce que les plumes de la base du bec sont dirigées en avant; elle a les deux plumes du milieu de la queue beaucoup plus longues que les autres, ce qui distingue les oiseaux de ce genre de ceux du genre du Corbeau.

Le Geai ne differe du Rollier qu'en ce que les plumes de la base du bec sont dirigées en avant; il a le bec droit dans toute sa longueur comme le Cassenoix dont il differe, parce que les deux pieces du bec sont de même longueur.

Le Rollier qui est représenté fig. 1. se trouve à la Chine, & a près d'un pié de longueur, depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue. La face supérieure de cet oiseau est verte, & l'inférieure d'un blanc jaunâtre mêlé d'une teinte de verd; il a de chaque côté de la tête une large bande noire, les grandes plumes des ailes sont d'un brun olivâtre, à l'exception de quelques taches de couleur de marron, & les trois plumes intérieures ont l'extrémité blanche, les deux plumes du milieu de la queue sont vertes en entier & plus longues que les autres dont les barbes extérieures ont une couleur verte, les barbes intérieures sont d'un gris-blanc. Ces couleurs ne s'étendent qu'environ jusqu'aux deux tiers de la longueur des plumes, le reste est noirâtre, à l'exception de l'extrémité qui a une couleur grise-blanchâtre.

Le Troupiale, fig. 2. a tous les mêmes caracteres du Rollier; il n'en differe qu'en ce qu'il a le bec très-droit & tres-pointu, au lieu que celui du Rollier est courbé en dessous vers la pointe.

On a donné le nom de Cassique rouge à l'espece de Troupiale qui est représenté fig. 2. On trouve cet oiseau à Cayenne; il a onze pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, il est entierement noir, à l'exception des plumes du dessus & du dessous de la queue qui sont rouges.

Le Merle, fig. 3. a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant & un en arriere, tous séparés les uns des autres environ jusqu'à leur origine, les jambes couvertes de plumes jusqu'au talon, le bec droit, convexe en dessus, & aussi épais que large, les bords de la piece supérieure du bec échancrés vers le bout.

Le Merle qui est représenté fig. 3. se trouve aux Indes orientales. On lui a donné le nom de Mainats ou Moinate; il a dix pouces & demi de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, il est en entier d'un noir plus ou moins brillant sur les diverses parties de son corps, & mêlé d'une teinte de verd en quelques endroits; mais ce qui fait la singularité de cet oiseau, c'est qu'il a les côtés & le derriere de la tête sans plume & recouverts par une membrane jaune & flottante. Cet oiseau a une très-grande facilité pour imiter tous les bruits qu'il entend plusieurs fois; il contre-fait parfaitement les cris & les ris des enfans, & il apprend à parler aussi aisément que les Perroquets.

Le Cotinga, fig. 4. a tous les mêmes caracteres génériques du Merle, il n'en differe que par le bec qui est plus large qu'épais à sa base, au lieu que celui du Merle a autant d'épaisseur à sa base que de largeur.

Tous les oiseaux que l'on connoît de ce genre, ont de très-belles couleurs. Celui qui est représenté fig. 2. se trouve à Cayenne; il a environ huit pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, il est d'un bleu éclatant, à l'exception de la gorge & de la face inférieure du col qui sont d'un très-beau violet pourpré, les plumes des ailes, des épaules, & de la queue sont presque entierement noires, elles ont seulement pour la plupart le bord des barbes d'un beau bleu pareil à celui du reste du corps.


PLANCHE XXXV.

Les figures 1. & 2. ont été dessinées de grandeur naturelle; les trois autres ont été réduites, & l'échelle de proportion de cette Planche ne sert que pour les trois figures indiquées sous les numéros 3. 4. & 5.

Le Bec-croisé, fig. 1. a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant & un en arriere, tous séparés les uns des autres environ jusqu'à leur origine, les jambes couvertes de plumes jusqu'au talon, le bec en cone racourci, & les deux pieces du bec crochues, l'une en haut & l'autre en bas, de sorte qu'elles se croisent.

Le seul caractere du bec de cet oiseau suffit pour faire distinguer ce genre d'oiseau de tous les autres; on n'en connoît qu'une seule espece. Voyez le mot Bec-croisé.

Le Torcol, fig. 2. a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont deux dirigés en avant & deux en arriere, tous séparés les uns des autres, les jambes couvertes de plumes jusqu'au talon, le bec droit & pointu, la langue très-longue, & les plumes de la queue flexibles.

Ce genre d'oiseaux ressemble beaucoup par les caracteres ci-dessus au genre de Pie, qui n'en differe qu'en ce qu'il a les plumes de la queue roides & le bec en forme de coin. On ne connoît aussi qu'une seule espece de Torcol. Voyez le mot Torcol.

L'Alouette, fig. 3. a pour caracteres génériques qua-tre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant & un en arriere, tous séparés les uns des autres environ jusqu'à leur origine, les jambes couvertes de plumes jusqu'au talon, le bec en alene, l'ongle du doigt de derriere plus long que le doigt même.

L'espece d'Alouette qui est représentée fig. 3. se nomme la Calandre. Voyez le mot Calandre.

Le Coulon-chaud, fig. 4. a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant, & un en arriere, & tous séparés les uns des autres, la partie inférieure des jambes dégarnie de plumes, le bec plutôt un peu courbé en haut que droit, & comprimé en dessus. La Perdrix de mer dont on a fait un genre particulier, ne differe du précédent qu'en ce qu'elle a le bec convexe & courbé en dessous & applati sur les côtés près de l'extrémité.

Le Coulon-chaud, fig. 4. a environ neuf pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & un pié cinq pouces & demi d'envergure; les plumes qui entourent le bec, & celles de la gorge sont blanches; les côtés de la tête ont une couleur brune cendrée, le reste de la tête & toute la face supérieure du col, & le dos sont d'un gris-brun; la face inférieure du col & la poitrine ont une couleur brune foncée & presque noirâtre. Il y a des plumes de la poitrine dont l'extremité est blanchâtre. Les côtés du corps, le ventre, le croupion, & le haut des jambes sont blancs, les dix premieres grandes plumes des ailes sont blanches en entier, les autres n'ont de blanc que leur origine & l'extrémité, & le reste est brun. La plume extérieure de chaque côté de la queue est presqu'entierement blanche, elle n'a qu'une tache brune près de l'extrémité; les autres ont d'autant plus de brun, qu'elles approchent plus des plumes du milieu, lesquelles sont presqu'entierement brunes.