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NOVEMBRE 1917


— Le 2. Les Allemands se replient d’un kilomètre en profondeur sur vingt de front, abandonnant le cours de l’Ailette. Une récente retraite italienne (on parle de 200.000 prisonniers et on ignore si les Italiens résisteront sur le Tagliamento) gêne l’explosion d’enthousiasme de la Presse.

— Le 3. Je visite avec Pasquet, secrétaire général des P. T. T., le Bureau Central Militaire, installé dans les combles de l’Hôtel des Postes, où un millier de femmes trient les quatre millions de lettres, qui partent chaque jour pour le front. En sortant, Pasquet m’apprend que Painlevé a chargé Foch d’enquêter sur les responsabilités de l’échec du 16 avril et des massacres consécutifs. Les généraux comme Mangin en sortent blancs comme neige et auréolés de gloire. La cause de cet échec et des massacres, conclut cette enquête, c’est l’ordre d’arrêter l’offensive, donné le 16 avril à midi.

— Le 4. Lloyd George et Painlevé filent en Italie. Vont-ils lui tenir la tête hors de l’eau ?

— Le 4. Il semble bien que l’Amérique, en juillet 1917, à Berne, ait offert à l’Allemagne la paix selon les intentions prêtées à Wilson. On prétend que les Allemands ont hésité une dizaine de jours. Mais ils voulaient que la question d’Alsace-Lorraine fût débattue autour de la table de la Conférence. La