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Page:Envers de la guerre - tome 2-1916-1918.djvu/175

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ports. Je n’en attends qu’avec plus d’impatience le résultat de vos réflexions. »

— Dans une conférence sur la Société des Nations, Jean Hennessy en préconise le futur emblème, le drapeau bleu.

— Nulle « courbe » plus houleuse en cette guerre que celle où se fût inscrite la vie de Charles Humbert. En août 1914, il craint pour sa vie. Ne l’accuse-t-on pas d’avoir provoqué la guerre en dénonçant notre impréparation ? Au contraire, il prend figure de prophète dans la guerre. Sa campagne « des canons, des munitions », le rend le plus populaire des patriotes. Le Journal est à lui. Généraux, gens en place, lui font une plate cour à domicile. Il dédaigne d’être ministre. « J’en vaux trois. » Puis éclate l’affaire Bolo. Ce gros homme lutte, menace, et soudain se dégonfle. Il est inculpé. Ses rédacteurs le renient. Pour un temps, il n’est plus rien.

— Le 11, Deux courants se dessinent dans la Presse. L’énorme majorité exprimante veut attendre le plein concours militaire américain (bien que les gens informés sachent que les États-Unis donneront au plus 500.000 hommes en 1918). Et une minorité voudrait accrocher la paix générale à la paix russe.

— Le 11. Prise de Jérusalem. Les cloches sonnent à Londres, pour la première fois de la guerre. C’est un gage pris par les Anglais et une satisfaction pour nos catholiques.

— Dans les revues théâtrales, l’actrice qui représente la Russie est sifflée et ne veut plus entrer en scène que flanquée de l’Angleterre et de l’Amérique.

— Le 12. La demande de poursuites contre Caillaux éclate. C’est une stupeur parmi les partisans de sa politique. Le réquisitoire qui demande la levée de l’immunité est signé Dubail. Le ton de ce réquisitoire surprend. On y fait grief à Caillaux d’être resté