y sont contraintes et sont indemnisées. Les autres y sont invitées.
— Une affiche officielle tient ce langage pénible : « Placez vos disponibilités en Bons de la Défense. Ainsi vous accomplirez votre Devoir et vous ferez rapporter 5 % à votre argent. »
— Nuit du 15 au 16, raid d’avions où brûle le magasin de nouveautés Paris-France, boulevard Voltaire.
— Le Kaiser, dans un toast à Hindenbourg, dit : « Il s’agit d’une lutte entre deux conceptions du monde. Ou bien la conception allemande du Droit, de la Liberté, de l’Honneur, de la Morale, doit continuer à être respectée, ou bien la conception anglaise doit triompher, c’est-à-dire que tout doit se ramener à l’adoration de l’argent et que les peuples de la terre devront travailler comme des esclaves pour la race de maîtres anglo-saxons qui les tient sous le joug. Il faut absolument que l’une de ces deux conceptions soit vaincue… » L’affreusement comique, c’est que l’Entente tient un langage identique. Remplacez « allemand » par « anglais » et vous aurez un discours de Lloyd George ! Et c’est pour cela que 15 millions de jeunes hommes sont déjà morts !
— Briand, pièces en main, refait l’historique de ses tentatives de paix de septembre 17. Le récit est identique à celui que j’ai noté. Toutefois il dit que l’Alsace-Lorraine nous était rendue en retour d’avantages économiques pour l’Allemagne. Ces tractations devaient rester secrètes afin que les pangermanistes n’en prissent pas ombrage. Le partenaire allemand eût été Bethmann-Hollweg. Le chancelier Michaelis apparaît, dans cette affaire, favorable à la France. « Que risquait-on ? dit Briand. On ne signait qu’une fois la France et la Belgique