Page:Erauso - Heredia La Nonne alferez.djvu/160

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parant ma confession que je fis le mieux que je pus. Après quoi, Sa Seigneurie me donna la communion.

Le cas s’étant divulgué, le concours des curieux fut immense. Malgré tout l’ennui que j’en avais ainsi que l’Illustrissime, il ne fut pas possible de refuser l’entrée aux personnes de marque.

Enfin, au bout de six jours. Sa Seigneurie détermina de me faire entrer au couvent des nonnes de Sainte-Claire de Guamanga. C’est la seule maison de religieuses qu’il y ait là. J’en revêtis l’habit. L’Évêque sortit de son palais, me menant à son côté, au milieu d’un si merveilleux peuple que toute la ville y devait être, de sorte qu’on tarda longtemps à gagner le couvent. Enfin, nous parvînmes à la grand’porte. Il fallut renoncer à entrer dans l’église où l’Illustrissime voulait d’abord aller, car elle était comble. Toute la communauté, cierges allumés, nous attendait à la porte.