maréchal Schoultz, et mon premier ministre Hâan ; nous voyageons incognito. »
Ceux des fenêtres ne purent s’empêcher de sourire, surtout les Prussiens, ce qui vexa Schoultz.
« Feld-maréchal, dit-il, je le serais aussi bien que beaucoup d’autres ; j’ordonnerais l’assaut où la bataille, et je regarderais de loin avec calme. »
Hâan était de trop bonne humeur pour se fâcher.
« À quelle heure le dîner ? demanda-t-il.
— À midi, monsieur. »
Ils entrèrent dans le vestibule, pendant que Zimmer dételait ses chevaux et les conduisait à l’écurie. Le vestibule s’ouvrait au fond sur un jardin ; à gauche était la cuisine : on entendait le tic-tac du tournebroche, le pétillement du feu, l’agitation des casseroles. Les servantes traversaient l’allée en courant, portant l’une des assiettes, l’autre des verres ; le sommelier remontait de la cave avec un panier de vin.
« Il nous faut une chambre, dit Fritz à l’aubergiste, je voudrais celle de Hoche.
— Impossible, monsieur Kobus, elle est prise, les Prussiens l’ont retenue.
— Eh bien, donnez-nous la voisine. »
Le père Loerich les précéda dans le grand esca-