Honech en devint fou. (Page 56.)
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taient des niches en secouant leur chaîne, et
tous les enfants, en sabots, roulaient derrière la bande.
Les zigeiners s’avançaient sans regarder ni à droite ni à gauche, la tête haute et le pas ferme. Devant la maison du maire on fit halte, car Hans Lœrich voulait montrer ces gens à sa femme ; on n’en voyait pas tous les jours de pareils.
La mère Bével s’avança sur le seuil, et joignant les mains au-dessus de sa tête, elle s’écria :
« Jésus, Maria, Joseph ! »
En regardant le vieux dans sa brouette, elle ne put s’empêcher de dire à son homme qui riait :
« Ça, Hans, c’est un vieux singe. »
On reprit ensuite le chemin de la halle. M. le maire, tirant la clef de sa poche, ouvrit la grande porte à deux battants et s’écria :
« Allons, allons, vous aurez de la place ici. Il fait chaud, vous pouvez laisser les fenêtres ouvertes ; les barreaux sont solides. »
Alors les bohémiens, deux à deux, trois à trois, gravirent les marches extérieures et entrèrent dans la halle. Le grand beau garçon poussa doucement la brouette de marche en marche, jusque sur la plate-forme, puis il entra gravement à son tour. Après quoi, Hans Lœrich referma, mit la barre et dit d’un ton joyeux, en se retournant vers la foule :
« Qu’on aille se coucher maintenant ; nous les tenons ! »
Tout le monde aussitôt se dispersa, causant de ces événements extraordinaires.