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L’AMI FRITZ.

prie, monsieur Kobus, réfléchissez… réfléchissez bien à ce que nous sommes et à ce que vous êtes… Réfléchissez que vous êtes d’un autre rang que nous ; que nous sommes des gens de travail, des gens ordinaires, et que vous êtes d’une famille distinguée depuis longtemps, non-seulement par la fortune, mais encore par l’estime que vos ancêtres et vous-même avez méritée. Réfléchissez à tout cela… que vous n’ayez pas à vous repentir plus tard… et que nous n’ayons pas non plus la douleur de penser que vous êtes malheureux par notre faute. Vous en savez plus que nous, monsieur Kobus, nous sommes de pauvres gens sans instruction ; réfléchissez donc pour nous tous ensemble.

— Voilà un honnête homme ! » pensa le vieux rebbe.

Et Fritz dit avec attendrissement :

« Si Sûzel m’aime, tout sera bien ! Si par malheur elle ne m’aime pas, la fortune, le rang, la considération du monde, tout n’est plus rien pour moi ! J’ai réfléchi, et je ne demande que l’amour de Sûzel.

— Eh bien ! donc, s’écria Christel, que la volonté du Seigneur s’accomplisse. Sûzel, tu viens de l’entendre, réponds toi-même. Quant à nous,