d’eau, il y avait à peine de quoi paître une vache ; eh bien ! cet hiver, nous nous sommes mis à niveler, et maintenant toute l’eau suit sa pente à la rivière. Que le soleil donne quinze jours, ce sera sec, et nous sèmerons là ce que nous voudrons : du trèfle, du sainfoin, de la luzerne ; je vous réponds que le fourrage sera bon.
— Voilà ce que j’appelle une fameuse idée, dit Fritz.
— Oui, monsieur, mais il faut que je vous parle d’une autre chose ; quand nous reviendrons à la ferme, et que nous serons à l’endroit où la rivière fait un coude, je vous expliquerai cela, vous le comprendrez mieux. »
Ils continuèrent à se promener ainsi autour de la vallée, jusque vers midi. Christel exposait à Kobus ses intentions.
« Ici, disait-il, je planterai des pommes de terre ; là, nous sèmerons du blé ; après le trèfle c’est un bon assolement. »
Fritz n’y comprenait rien ; mais il avait l’air de s’y entendre, et le vieux fermier était heureux de parler des choses qui l’intéressaient le plus.
La chaleur devenait grande. À force de marcher dans ces terres grasses, labourées profondément, et qui vous laissaient à chaque pas une motte au