de refaire le chemin qui descend de la Petite-Pierre à la vallée du Graufthâl, pour rejoindre la nouvelle route de Saverne à Metting ; l’embranchement tombait près de la scierie, non loin de la maison forestière ; je me trouvais donc tous les jours de service avec ma brigade, pour surveiller les travaux.
La première partie était presque terminée ; on commençait à faire sauter les roches en bas, près de la vallée, pour régulariser la voie, quand un matin, étant allé faire mon rapport ordinaire à Lutzelstein, M. l’inspecteur me reçut particulièrement très-bien.
Il pouvait être une heure, moments de son déjeuner, et lui-même arrivait à sa maison comme je sonnais.
« Ah ! c’est vous, père Frédéric, dit-il tout joyeux en ouvrant sa porte. Un beau temps ce matin. Tout roule là-bas ?
— Oui, monsieur l’inspecteur, tout marche rondement, selon vos ordres.
— Bon !… bon ! fit-il. Asseyez-vous, nous avons à causer. Vous déjeunerez avec moi. Ma femme est chez ses parents, en Champagne ; vous me tiendrez compagnie. »