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CORRESPONDANCES DIALECTALES

Léon. et cornouaillais en, tréc. en : hent, hent chemin.

Léon. et corn, f initial, tréc. v, ou un son approchant : fur, vûr sage.

Léon. ou corn. ou, aou, tréc. o : brezounek, brezonek le breton ; goulou, goulaou, gôlo lumière.

Léon. oun, tréc. on : lounka, lonkan avaler.

Léon. u après k, g, tréc. w, ou : skuîz, skouîs fatigué ; guir, gwîr vrai.

Léon. v initial, tréc. w, ou : var, war, oar sur.

Léon. s initial devant voyelle, tréc. z : seac’h, ^c’h sec.

Léon. z, disparu en tréc. : karantez, karante amour, deiz, dé jour.

Le trécorois use volontiers de contractions et d’abréviations : gouzoug, tréc. gouk cou ; lavaret, lavarout, tréc. laret dire ; anezan, tréc. anean, ’nean, ’nan de lui. Il prononce peu distinctement ou supprime des voyelles non accentuées : aze, tréc. azë, az’ là. Il préfère les consonnes finales dures : kanap chanvre, bét monde, pék de la poix, évach, ivach boisson, kôf ventre, kôs vieux, mots qui en Léon se terminent plutôt par b, d, g, j, v, z. Il laisse tomber fréquemment une consonne finale, après une autre consonne dans le même mot, ou devant la consonne initiale du mot suivant ; il perd souvent le son v : paotr garçon, tréc. pôtr, pot ; dero chêne, tréc. derv, der ; daou vloaz deux ans, tréc. daou ’la.