Page:Ernault - Petite grammaire bretonne.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
38
PETITE GRAMMAIRE BRETONNE

La conjugaison personnelle est obligatoire dans toutes les phrases négatives, dans beaucoup de ca& où il y a interrogation, et après la plupart des conjonctions. Il faut avoir soin, si l’on exprime le sujet,, de le mettre après le verbe. Car un nom ou pronom qui précède immédiatement un verbe conjugué personnellement en est le complément direct : Doue a garan j’aime Dieu.

55. Il y a une personne, la 3^ du singulier, où la conjugaison personnelle se confond, pour la forme, avec la conjugaison impersonnelle. Celle-ci consiste à mettre le verbe (du mode indicatif) à la 3^ personne du singulier, à la suite de son sujet : me a gar Doue, ou me gar Doue j’aime Dieu. Par conséquent, eun ti a zav veut dire aussi bien « une maison s’élève ly (conjug. impersonnelle) que « il élève une maison > (conjug. personnelle).

La conjug. impersonnelle n’est pas toujours possible, comme on Ta vu. Elle est obligatoire en un seul cas : celui où le sujet est un pronom interrogatif. Ceci n’entraîne d’ailleurs de différence dans la forme du verbe que si cet interrogalif est pluriel : pere a drec’h war ar re ail ? lesquels surpassent les autres ?

Lorsqu’on a commencé une phrase par un adverbe, un complément indirect, ou une proposition incidente, on emploie ensuite de préférence la conjugaison personnelle, en faisant précéder le verbe de la particule e, devant une voyelle ez, ec’h.