Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/101

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délires, il en est qui exercent sur nous une influence salutaire. La vieille médecine, qui ne croyait pas cela, opposait systématiquement les contraires aux contraires. Mais un grand philosophe est venu qui a dit : « Les semblables sont guéris par les semblables. » Et ce grand philosophe a opéré, dans la science, la révolution homéopathique ! En promulguant ce principe, Hahnemann n’a vu, lui aussi, qu’une face du problème antinomique médical, dont la solution est entre les deux termes contradictoires posés par l’Allopathie et l’Homéopathie. Mais ce fut une découverte immense que la sienne.

De même, il est des despotismes et des réactions qui ne sont pas nuisibles au progrès et qui sauvent l’humanité des autres despotismes, en les étouffant. Tel est le rôle que jouera le Tzarisme septentrional vis-à-vis du Bonapartisme corse. Si je croyais à la longévité ou même à la viabilité d’un despotisme quelconque en phase socialiste, je m’effraierais, je l’avoue, d’un système d’homéopathie politique. Mais les systèmes ne sont durables maintenant ni scientifiquement ni politiquement.


III.   Le despotisme étant instrument de mal et noyau de forces, est plus propre que toute autre forme de fatalité gouvernementale à entreprendre les révolutions critiques nécessaires à la conservation des sociétés.

Qu’on relise l’histoire : celle des conquérants assyriens, égyptiens, mèdes et perses ; — celle des grands rois de Macédoine ; — celle de la République et de l’Empire romains ; — celle des dévastateurs barbares ; — celle des États modernes, des royautés française et anglo-saxonne, des empereurs et des papes, des républiques du Midi et de celles du Nord ; — depuis Cambyse jusqu’à Napoléon Ier et Napoléon III, l’homme aux coups d’état de la fin..... Et l’on se convaincra que si toutes les révolutions ont été