Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/103

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et le Français du despotisme combattant, en Orient, pour la liberté turque ; — le despotisme tzarique enfin !!! instrument de révolution sociale. — Les vents roulent l’oiseau voyageur ; les vagues, le poisson agile ; comment l’homme, quelque grand qu’il soit, pourrait-il résister au tourbillon social ?… Un despotisme, quoi qu’il fasse, n’est jamais que l’expression d’une société.

À l’appui de mon opinion sur le Despotisme, l’histoire entière dépose donc.


IV.   La Physiologie dépose également. — C’est toujours au moyen d’une perturbation totale que les vraies crises agissent sur le corps de l’homme : toujours, c’est par un Dieu, un mal quelconque, — variole, rougeole, crise dentaire, crise d’accroissement, de puberté, d’allaitement — que la vie se renouvelle plus complète et plus intégrale. Le passage d’un âge à un autre, l’apparition de toute fonction sont marquées chez l’homme par une crise, par une opération violente, despotique.


V.   Les Rrrévolutionnaires de la tradition, eux-mêmes, déposent aussi pour moi. Ces vigoureux citoyens ont tellement conscience du rôle révolutionnaire du Despotisme, qu’ils déifient Robespierre, le plus recors de tous les despotes, et que leurs plans de réédification sociale se résument en ces mots : Dictature, Comité de salut public, Commune de Paris, Junte de salut, Commission exécutive, Gouvernement provisoire, Conseil fédéral, Convention, etc.

En eux cette monomanie gouvernementale est devenue chronique, fixe, incurable : elle ne peut être modifiée par aucune leçon sévère, par aucune expérience funeste, par aucun examen de soi-même ou des autres, sous aucune latitude. En Angleterre, en Belgique, en Suisse, en Espagne, en Piémont, aussitôt que deux rrévolutionnaires frrrançais se trouvent vis-à-vis l’un de l’autre, ils fondent