Page:Ernest Lavisse - Histoire de France cours élémentaire, Armand Colin, 1913.djvu/125

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demande plus d’argent à son peuple, car le roi fait des dépenses de plus en plus grandes.

Alors les pauvres gens de Rennes se sont assemblés dans les rues. Ils ont crié, cassé les vitres, maltraité les gens qui voulaient leur faire payer les impôts.

Le roi a envoyé des soldats à Rennes. Les soldats ont démoli la rue où ces malheureux habitaient, et les ont chassés de la ville.

Vous voyez qu’ils portent des paquets. Ils y ont mis le peu qu’on leur a permis d’emporter.

Où vont-ils ?

Ils n’en savent rien. On a défendu à tout le monde de les recevoir. Ils s’en vont au hasard. Plusieurs certainement mourront de misère.

On était bien dur en ce temps-là pour les pauvres gens.


— 6. Les protestants aux galères. — Rappelez-vous que le bon roi Henri Quatre avait permis aux protestants de conserver leur religion ? Louis Quatorze retira cette permission.

Les protestants qui ne voulurent pas se faire catholiques furent envoyés aux galères.

Les galères étaient des vaisseaux qui marchaient à la rame. C’était si pénible, si dur de manœuvrer les grandes rames, qu’on envoyait aux galères des hommes qui avaient été condamnés pour avoir commis des crimes.

Voyez sur l’image les galériens. Ils ont le crâne rasé, le corps à moitié nu.

Ils se penchaient pour enfoncer la lourde rame dans l’eau, et se redressaient pour l’en retirer avant de l’y plonger encore.