Page:Ernest Lavisse - Histoire de France cours élémentaire, Armand Colin, 1913.djvu/151

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Nos soldats ne bronchèrent pas. Un d’eux apprit que son frère, qui était au premier rang, venait d’être tué. Il demanda la permission d’aller l’embrasser. Il y alla, embrassa son frère, puis il se releva en pleurant, cria : « Vive la France ! » et retourna à sa place.

À la fin, les Prussiens s’en allèrent. Ils retournèrent dans leur pays, honteux d’avoir été vaincus.

Nos jeunes soldats furent courageux, et ils furent victorieux parce qu’ils aimaient de tout leur cœur la France notre patrie.


— 2. La Terreur. — Après la mort de Louis Seize, tous les rois de l’Europe s’unirent pour faire la guerre à la France.

Il y avait en France des pays comme la Bretagne et la Vendée qui regrettaient le roi. Ils se révoltèrent contre la République.

La France eut alors à se défendre contre les rois qui l’attaquaient de tous les côtés et contre les révoltés. Elle se trouva en grand danger.

Il se passa des choses terribles.

La Convention fit mettre en prison ceux qui n’aimaient pas la République. Ils furent jugés par un tribunal appelé le tribunal révolutionnaire.

Tous les jours, une charrette sortait de la prison. Elle était chargée de condamnés. On la conduisait sur une place où la guillotine était dressée.

L’image vous montre la charrette au moment où elle arrive sur la place.

Il s’y trouve des hommes et des femmes. Autour d’eux, la foule pousse des cris. Une femme hurlante montre aux condamnés la guillotine que vous apercevez au loin. Un homme est debout à côté