Page:Ernest Lavisse - Histoire de France cours élémentaire, Armand Colin, 1913.djvu/164

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ils découpent des morceaux de chair, qu’ils dévoreront toute crue.

Hommes et bêtes moururent par milliers. L’immense route se couvrit de cadavres.

L’armée de Napoléon était de cinq cent mille hommes quand elle entra en Russie. Trois cent mille hommes y restèrent, morts, blessés ou prisonniers.


— 2. Waterloo. — Après la retraite de Russie, tous les rois que Napoléon avait vaincus se réunirent contre lui. Leurs armées entrèrent en France.

Elles prirent Paris.

Napoléon fut obligé de quitter la France. Mais il y revint et la guerre recommença en 1815.

L’Empereur alla attaquer une armée anglaise auprès de Waterloo, un petit village de Belgique.

Les Anglais allaient être battus ; mais voici qu’on entend une fusillade et une canonnade. C’était une armée prussienne qui arrivait au secours des Anglais.

La bataille continue. Napoléon espère encore la victoire. Mais voici qu’on entend encore une fusillade et une canonnade. Et c’est une seconde armée prussienne qui arrive.

Le soir venait. Il y avait huit heures que nos soldats se battaient par une journée de juin très chaude. Ils étaient accablés de fatigue.

Des voix crient : « Sauve qui peut ! » Une troupe des plus vieux soldats de l’Empereur se forme en carré. Elle se défend avec un admirable courage. Le reste de l’armée s’enfuit.