Page:Ernest Lavisse - Histoire de France cours élémentaire, Armand Colin, 1913.djvu/71

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Elle tend vers lui ses mains jointes. Elle le supplie de ne pas faire mourir les six bourgeois, qui sont là debout, tenant les clés en mains.

Le roi l’écarte du bras, il lui dit de ne pas le prier davantage, que c’est inutile, et qu’il faut que ces gens-là meurent.

LA REINE D’ANGLETERRE SUPPLIE LE ROI DE NE PAS FAIRE MOURIR LES SIX BOURGEOIS DE CALAIS.


Mais à la fin, il s’attendrit ; il dit : « Madame, je vous donne ces bourgeois ; faites-en ce que vous voudrez. » Et la reine répondit au roi : « Mon seigneur, grand merci ! »

La bonne reine emmena les six bourgeois, les conduisit dans sa chambre, et leur donna un bon dîner, qui leur fit plaisir, car ils avaient grand’faim.

Le roi d’Angleterre laissa les habitants sortir de la ville, et il y entra.