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par les Anglais. Elle fut blessée. Le roi ne voulut pas continuer l’attaque. Il en avait assez de se battre. Il s’en retourna dans son château de Chinon.

Quelque temps après, Jeanne apprit que les Anglais voulaient prendre la ville de Compiègne.

Elle y alla. Le jour même de son arrivée, elle sortit de la ville pour combattre les Anglais.

Mais les soldats qu’elle conduisait eurent peur. Ils se sauvèrent vers la ville et refermèrent les portes.

Jeanne combattait toujours. Les ennemis l’entourèrent. Un soldat la tira à bas de son cheval.

Jeanne était prise. Alors ceux qui l’avaient prise poussèrent de grands cris de joie. De tous les côtés les soldats d’Angleterre accoururent. Ils criaient, ils riaient, ils sautaient, ils se moquaient de Jeanne et l’insultaient lâchement par des paroles grossières.


— 7. La mort de Jeanne d’Arc. — Les Anglais décidèrent de faire mourir Jeanne. Ils l’appelaient sorcière, envoyée du diable.

Elle fut conduite à Rouen et jugée par un tribunal ; l’évêque de Beauvais, un méchant évêque appelé Cauchon, présidait le tribunal.

Jeanne fut interrogée longtemps, répondit fièrement et bien ; elle parlait mieux que cet évêque et les savants hommes qui la jugeaient.

Elle fut condamnée à être brûlée.

Quand elle entendit le jugement, elle pleura : « Hélas, dit-elle, pourquoi me traite-t-on si horriblement et si cruellement ? Faut-il que mon pauvre corps soit brûlé et mis en cendres ? »