Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/21

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ceux qui voudront tenter cette épreuve que le plan auquel je me suis arrêté est celui qui résulte du travail de plusieurs générations de laborieux interprètes. Il sera facile au premier coup d’œil d’y trouver des parties faibles ; mais si l’on veut tout peser et ne pas s’en tenir à la considération exclusive de certains passages, on arrivera, je crois, à reconnaître qu’il est impossible de proposer une autre construction. Ceci ne s’applique, bien entendu, qu’à l’ensemble du poëme. Une foule de nuances, dans l’interprétation d’un livre de cette nature, sont laissées à l’appréciation de chacun, et il est même probable que l’auteur n’avait pas sur tous les points des partis pris aussi strictement arrêtés que l’exigent nos habitudes d’esprit. Deux passages surtout (vi, 11 et suiv., viii, 8 et suiv.)