Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/55

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de la ferme où ils se sont connus ; l’amante s’évanouit dans les bras de l’amant.

Un tel arrangement dramatique offre, je l’avoue, quelque chose de singulier au point de vue de nos habitudes modernes ; on est étonné surtout de trouver à la fin du premier acte le dénoûment qu’on s’attendait à ne rencontrer qu’à la conclusion du drame ; mais le deuxième acte, que nous allons analyser, offre une disposition analogue, et cette fois tellement évidente que les doutes qui pourraient rester encore sur nos déductions disparaîtront, je l’espère, quand le système dramatique de l’auteur sera, par une seconde application, devenu clair. Il faut observer d’ailleurs que la conclusion finale (vii, 12 et suiv.) diffère sensiblement des conclusions particulières du premier et du second acte. Dans la conclusion finale, c’est bien réellement et avec tout un appareil scénique que les deux amants reviennent au village. Ici, au contraire, et dans l’acte qui va suivre, les deux amants ne sortent pas