Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/118

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Alors Eliphaz de Théman prit la parole et dit.


    Si nous rompons le silence, nous t’affligerons peut-être ;
Mais qui peut retenir sa parole ?




    Ainsi, tu as enseigné la sagesse à plusieurs,
Tu as fortifié les mains affaiblies ;

Tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient,
Tu as raffermi les genoux vacillants ;

Et maintenant, en proie au malheur, tu te troubles ;
Atteint par la douleur, tu te décourages.

Ta piété n’était-elle pas ton espoir ?
Ta confiance n’était-elle pas dans la pureté de ta vie ?