Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/262

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Tantôt il se couvre de ses éclairs comme d’un rideau,
Tantôt il semble se cacher au fond de la mer[1].

Les orages lui servent à la fois pour punir les hommes
Et pour leur fournir une nourriture abondante.

Il revêt sa main de carreaux lumineux,
Et il les lance contre ses ennemis.

Le fracas de sa marche l’annonce,
L’effroi des troupeaux révèle son approche[2].

Pour moi, dans ces moments-là, mon cœur tremble
Et bondit hors de sa place.

Écoutez, écoutez le fracas de voix
Et le grondement qui sort de sa bouche.
 

  1. Il s’agit ici des alternatives de lumière et de ténèbres qui ont lieu dans les orages. Les nuages sont comparés à une mer sombre et profonde.
  2. "