Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rendit en double tout ce qui lui avait appartenu. En effet, tous ses frères, toutes ses sœurs, tous ceux qui l’avaient connu autrefois, vinrent le trouver, mangèrent avec lui le pain dans sa maison, lui offrirent leurs condoléances, et le consolèrent de tous les malheurs que Jéhovah avait fait peser sur lui ; et chacun d’eux lui donna une késita[1] et un anneau d’or.

Et Jéhovah bénit les derniers temps de Job plus encore que ses premiers temps, et il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses.

Et il eut sept fils et trois filles, et il nomma la première Colombe, la seconde Cinname, la troisième Boîte de fard[2]. Et dans toute la terre, il n’y avait point de femmes aussi belles que les filles de Job,

  1. Monnaie de l’époque patriarcale.
  2. Il s’agit ici du fard noir, composé surtout d’antimoine, dont les femmes d’Orient se peignent les paupières et les sourcils.