Page:Ernest Roze - Charles de l'Escluse, 1899.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
DE CHARLES DE L’ESCLUSE

deux seuls exemplaires, et je lui ai conseillé d’acheter le second pour toi.

Je désirerais que Camerarius, homme éminent, prit souci de la mémoire de Lotiche, car je pense qu’il pourrait obtenir beaucoup de Christian Lotiche, frère du défunt, qui a conservé chez lui les œuvres corrigées de Lotiche.

Je te prie, illustre Craton, de vouloir bien très officieusement saluer de ma part le très honorable Nicolas Rediger, ainsi que sa mère, Dame très aimable. Adieu et continue-moi ton amitié.

Anvers, 5 des Calendes d’Avril 1563.

Ton bien dévoué C. Clusius A.

VIII

À Jean Craton de Kraftheim, à Breslau.


S. P. — Illustre Craton, les lettres que tu m’as envoyées le 11 Mars, je ne les ai reçues que le 3 des Calendes d’Avril, c’est-à-dire trois jours après que j’avais répondu aux tiennes. Je ne dis pas cela pour que tu excuses ma hâte, car aucune de tes lettres ne peut me parvenir qui ne soit pour moi des plus agréables. On nous exhorte à bien espérer des affaires de France, et j’espère que la triste situation de ce royaume ira en s’améliorant. On dit, en effet, que (par suite de la mort de celui qui avait été le chef de tous ces troubles) la paix publique avait été proclamée par le Prince de Condé, Administrateur de tout le royaume. Si cela est vrai, il n’est pas douteux que la pure religion aura son libre cours par toute la France.

Je regrette fort que le typographe de Leipzig ait ainsi précipité