les Français, mais est dépeuplée par la peste contagieuse. Adieu, illustre Craton.
X
À Jean Craton de Kraftheim, à Breslau.
S. P. — Lorsque je répondais dernièrement à tes lettres, illustre Craton, je croyais que d’ici peu j’irais en Italie ; mais des affaires domestiques m’ont retenu ici contre ma volonté. J’ai trouvé, en effet, mon père vieilli et valétudinaire et, comme il ne pouvait, à cause de son état de santé, me procurer son aide pour certaines affaires, il m’a fallu le remplacer. J’espère cependant, avec l’aide de Dieu, entreprendre vers la fin de l’hiver, le voyage que j’ai projeté de faire il y a quelques mois, à moins qu’un obstacle imprévu ne vienne s’y opposer.
Le Livre de l’illustre médecin Biesius De Methodo medicinæ est paru depuis quelques jours. Je t’envoie ce Livre, parce que je crois que tu trouveras beaucoup de plaisir à lire les travaux de ce savant. Nous espérons avoir aussi sous peu le Theoretica détaché, si je ne me trompe, des exemplaires de la plus grande partie de la 1re édition. Tu attendras de l’auteur lui-même ce Livre qui, je crois, doit te manquer. Je me souviens, en effet, lorsque je lui ai, chez lui, parlé de cet ouvrage, que l’exemplaire de tous ses travaux, qui devait t’être envoyé, était corrigé. J’estime qu’Hubert est maintenant à Paris, car j’ai reçu de lui des lettres écrites du 20 Octobre, par lesquelles il m’apprenait qu’il était parti pour la Bourgogne chez son vieux père, et que sous peu il devait retourner à Paris ; il ajoutait aussi que la pure doctrine de l’Évangile avait si bien