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DE CHARLES DE l’ESCLUSE

gnole retient encore ici nos Magnats, qui devaient partir en Espagne pour exposer les Requêtes de la Noblesse au Roi : car, ayant été avertis du danger que les autres avaient couru, ils ne veulent pas se jeter témérairement dans un péril manifeste, surtout parce qu’ils demandent au Roi d’éloigner l’Inquisition ou de ne pas l’admettre en Belgique. Tout est jusqu’à présent ici assez calme et nous prions Dieu qu’il veuille bien faire en sorte que l’état de cette Province soit pacifié et tranquille. En effet, nous savons suffisamment, par l’exemple de nos voisins, combien les bouleversements de cette nature deviennent périlleux et même pernicieux. Hubert Languet et Sambucus[1] étant maintenant près de toi, veuille les saluer de ma part. Je leur ai envoyé plusieurs fois des lettres à tous deux ; mais je n’ai reçu de réponse ni de l’un, ni de l’autre. Adieu.

Anvers, pour revenir dans trois jours à Bruges, 27 Avril 1566.

Toujours à toi, Carol Clusius A.

Dodoens te salue. Je te prie de vouloir bien saluer de ma part Jean Rediger.


XV

À Jean Craton de Kraftheim, à Vienne (Autriche).


S. P. — Illustre Craton, la lettre que tu m’avais envoyée de Vienne, le 26 octobre, m’a été remise il y a trois jours. Je n’ai pas reçu la réponse que tu m’écris m’avoir envoyée de Ratisbonne. Je me souviens que dans la lettre que j’avais écrite d’Anvers en Avril,

  1. Jean Sambucus, célèbre Historiographe impérial.