Page:Ernest Roze - Charles de l'Escluse, 1899.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
97
DE CHARLES DE L’ESCLUSE

« Deux ans après sa mort, ajoute Ed. Morven, les gendres et successeurs de Plantin, Moretus et Raphelengius, firent paraître, ainsi qu’ils l’avaient promis à Charles de l’Escluse, ses œuvres posthumes : Curæ posteriores, à Leyde, dans le format in- et à Anvers, dans le format in-folio... Les Éditeurs informent, dans un Avis au Lecteur, que l’ouvrage ne se compose pas seulement de Notes à ajouter aux œuvres de Clusius, mais qu’il comporte aussi des descriptions inédites de plantes nouvelles ou peu connues. On trouve ordinairement, à la fin de cet Opuscule, l’éloge funèbre prononcé aux funérailles de Charles de l’Escluse par le Professeur Everard Vorst, son épitaphe, un Extrait des Icones et Vitæ virorum illustrium doctrine et eruditione præstantium de J. N. Boissard, qui donne une biographie de Clusius jusqu’en 1593, enfin toutes sortes de pièces de vers à la louange de l’illustre défunt ».

On a vu, par les lettres qui précèdent, les relations que Charles de l’Escluse avait entretenues avec différents savants ou grands personnages de son époque. Ces lettres ne nous représentent qu’une faible partie de la correspondance qu’il échangeait avec un grand nombre d’autres amis, amateurs de plantes ou botanistes. Nous avons relevé, dans son Histoire des plantes rares, plus d’une centaine de noms de ces Correspondants, ce qui donne une idée des relations étendues qu’il entretenait ainsi dans toute l’Europe. Les noms le plus souvent cités sont, en Belgique, ceux de Jean Boisot, à Bruxelles, Jean de Hogheland, à Leyde, Jacob Plateau, à Tournai ; en Angleterre, Thomas Penny, médecin, et Jacob Garet, pharmacien à Londres, puis Hugo Morgan, pharmacien à Bristol ; en Italie, Jacob Antoine Cortusus à Padoue, Alphonse Pancius, médecin du Duc de Ferrare, Ferrante Imperati, à Naples, Joseph de Casabona, Simpliciste du Duc de Florence ; en Espagne, Jean Plaça, médecin à Valence, Simon de Tovar, médecin à Séville. Ses correspondants français étaient Nicolas Rassius, chirurgien du Roi, Jean de la Rivière, médecin du Roi, Jean Bidaut, Chanoine de Lille, Claude Gonier, pharmacien à Paris, qui lui avait envoyé le Sarracenia canadensis, enfin Jean Robin « désigné habituellement, dit Clusius, comme Simpliciste du Sérénissime Roi de France très chrétien, habitant Paris et remarquablement versé dans la connaissance des plantes ». Ajoutons à ces noms