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Page:Erosmane - Lubricités, récits intimes et véridiques, 1891.djvu/27

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AU FOYER DE L’OPÉRA

d’un Monsieur que je connaissais un peu, un Monsieur réputé actuellement une de nos sommités financières, mais alors simple boursier, gagnant de l’argent assez facilement.

— Je suis, me dit-il, sur le point d’épouser une jeune fille de vingt ans, dont je suis très épris, qui n’a d’autre famille que sa tante, une vénérable veuve.

— Cette demoiselle, jolie comme un ange dont elle a toute la candeur, ayant été élevée dans un des meilleurs pensionnats, est à peu près sans fortune, mais pour un homme dans ma situation, la beauté chez celle qui est appelée à présider à mes réceptions, peut être considérée comme une fortune.

— Mais un misérable, un rival évincé à coup sûr, n’a-t-il pas eu l’audace de