servent les bourgeois, mais sortent de la masse !
En Italie, le fascisme a accueilli beaucoup de criminels et ainsi a, jusqu’à un certain point, purifié préventivement l’ambiance dans laquelle agira la révolution. Mais il ne faut pas croire que tous les Dumini et tous les Cesarino Rossi sont fascistes. Il y en a parmi eux qui, pour une raison quelconque, n’ont pas voulu ou n’ont pas pu devenir fascistes, mais ils sont disposés à faire, au nom de la « révolution », ce que les fascistes font au nom de la « patrie ». Et, d’autre part, comme les coupe-jarrets de tous les régimes ont toujours été prêts à se mettre au service des nouveaux régimes et à en devenir les plus zélés instruments, ainsi les fascistes d’aujourd’hui seront prêts demain à se déclarer anarchistes ou communistes ou ce qu’on voudra, simplement pour continuer à faire les dominateurs et à satisfaire leurs instincts mauvais. S’ils ne le peuvent dans leur pays, parce que connus et compromis, ils s’en iront ailleurs et chercheront les occasions de se montrer plus violents, plus « énergiques » que les autres, traitant de modérés, de lâches, de pompiers, de contre-révolutionnaires, ceux qui conçoivent la révolution comme une grande œuvre de bonté et d’amour.
Certainement, la révolution a à se défendre et à se développer avec une logique inexorable, mais on ne doit, et on ne peut la défendre avec des moyens qui sont en contradiction avec ses fins.