avons et que nous acquérons de la façon la plus économique et la plus utile à notre but.
Aujourd’hui dans chaque pays il y a un gouvernement, qui, par la force brutale, impose la loi à tous, nous contraint tous à nous laisser exploiter et à maintenir, que cela nous plaise ou non, les institutions existantes, à empêcher que les minorités puissent mettre en action leurs idées et que l’organisation sociale en général puisse se modifier suivant les variations de l’opinion publique. Le cours régulier pacifique de l’évolution est arrêté par la violence, et c’est par la violence qu’il faudra lui ouvrir la route. C’est pour cela que nous voulons la révolution violente aujourd’hui et que nous la voudrons toujours ainsi, aussi longtemps que l’on voudra imposer à quelqu’un par la force une chose contraire à sa volonté. La violence gouvernementale supprimée, notre violence n’aurait plus sa raison d’être.
Nous ne pouvons pour le moment abattre le gouvernement existant, peut-être ne pourrons-nous pas empêcher demain, que sur les ruines du gouvernement actuel, un autre ne surgisse ; mais cela ne nous empêche pas aujourd’hui de même que cela ne nous empêchera pas demain de combattre n’importe quel gouvernement, en refusant de nous soumettre à la loi chaque fois que cela nous est possible et d’opposer la force à la force.
Chaque fois que l’autorité est amoindrie, chaque fois qu’une plus grande somme de liberté