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Page:Errico Malatesta, Articles politiques, 1979 (extraits).djvu/9

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si nous ne sommes pas en mesure d’assurer l’alimentation du peuple plus logiquement et plus équitablement.

Il existe un service des postes, nous avons mille critiques à en faire, mais pour l’instant nous nous en servons pour envoyer nos lettres ou pour en recevoir, supportons-le donc comme il est tant que nous n’aurons pu le corriger.

Il y a des écoles, hélas ! combien mauvaises, pourtant nous ne voudrions pas que nos fils restent sans apprendre à lire et à écrire, en attendant que nous ayions pu organiser des écoles modèles suffisantes pour tous.

Par là nous voyons que pour instaurer l’anarchie, il ne suffit pas d’avoir la force matérielle pour faire la révolution, mais il importe aussi que les travailleurs associés, selon les diverses branches de production, soient en mesure d’assurer par eux-mêmes le fonctionnement de la vie sociale sans le secours des capitalistes et du gouvernement.

On peut constater de même que les idées anarchiques, loin d’être en contradiction avec les lois de l’évolution établies par la science, comme le prétendent les socialistes scientifiques, sont des conceptions qui s’adaptent parfaitement à elles : c’est le système expérimental transporté du champ des recherches à celui des réalisations sociales.

Errico Malatesta (1910).
trad. le Réveil.
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