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Page:Esope trad Corrozet.djvu/230

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210 FABLES D'ESOPE

Qu'elle iroit îousjours augmentant. Et que du moins deux œufs pondroit, Dequoy elle estait si friande, Luy bailla beaucoup de viande.

Pour V abondante nourriture j La Céline devint si grasse Que, contre coustume et nature. De pondre un œuf elle fut lasse, Et oncques depuis œuf ne fit, Ny à sa maistresse proffit.

Ainsi plusieurs, tandis qu'ils sont Povres de biens et de richesse, Proffit, vertu et grands biens font Par leur industrie et sagesse ; Mais, s'ils ont des biens abondance, Tout cela tourne en decadence.

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