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64 FABLES D'ESOPE

Le despoiiillerent en la place Des plumes qu'il portoiî sur luy, Et le bâtirent en disant : « Telle peine est deue à celluy Qui d'aultruy bien se va prisant. »

Qui se cognoist il ne s'estime Pour les biens qu'il a empruntez, La honte qu'il a le reprime Et captive ses voluntez; Mais qui ensuyt ses libériez Sans prudence et discret conseil, Et se faict aux plus grands pareil, Par son orgueil souvent advient Que pauvre et souffreteux devient : Car la raison ne permect point Que qui plus hault qu'il ne doit monte Soit long temps vivant en ce poinct Sans quil recognoisse sa honte.

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