Espaces libres
et Fortifications
Rectangles de granit, cubes de briques,
Et leurs murs noirs durant des lieues
Immensément par les banlieues,
Et sur leurs toits, dans les brouillards, aiguillonnées
De fers et de paratonnerres.
Les cheminées…
Et de la suie, et du charbon, et de la mort.
À l’ouverture de sa session prochaine, le Conseil municipal de Paris va discuter de nouveau le problème des fortifications. À l’occasion du budget, le Parlement même aura à s’en occuper.
Jusqu’à ce jour, les camarades socialistes sont demeurés à peu près indifférents à cette question. À la Chambre, comme à l’Hôtel de Ville, nos élus ont bien apporté et soutenu quelques solutions conformes aux intérêts ouvriers et à nos principes socialistes. Mais on n’a point senti derrière eux une volonté ferme des masses ouvrières. Les fortifications semblent à beaucoup de nos amis une trop mince question pour qu’ils s’en occupent.
Evidemment, c’est par des voies bien indirectes que la solution de ce problème étroit peut être rattachée à l’entière émancipation prolétarienne que nous préparons. Evidemment encore, l’œuvre immense de la création et du recrutement d’un grand parti socialiste réclame d’abord nos efforts. Et c’étaient des problèmes capitaux, qu’il fallait solutionner au moins pro-