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et dans la Nouvelle-Zélande. Le remède a été pire que le mal. Peut-on dire que le Seigneur ait ratifié cette discipline ? Ose-t-on parler après cela de l’unité de l’Esprit ? Peut-on la garder autrement que dans la paix ?

Je n’ai rien exagéré, mes frères, je le répète, je pourrais vous donner dans une conférence particulière des preuves douloureuses de tout ce que j’affirme.

J’en viens à l’établissement de la discipline en Suisse.


En vous présentant quelques documents touchant la discipline telle qu’elle est établie en Suisse depuis l’année 1857, il est nécessaire que je vous dise quelques mots de ma position vis-à-vis de Béthesda, depuis l’année 1848 jusqu’à mon départ pour Cannes, à la fin de 1856. Je ne le ferais pas si ce qu’on vous a dit concernant mes motifs en allant à Cannes n’avait pas contribué à former votre jugement dans les décisions que vous avez prises. Je n’ai fait à Cannes que ce que j’avais fait en Suisse avant d’y aller, en voici les preuves :

Étant à Berne, en 1849, nous reçûmes à la table du Seigneur un frère et une sœur anglais, venant de Béthesda. M. Foley (qui est je crois maintenant à Lausanne) pourra vous dire qu’il n’a pas voulu prendre la cène avec nous à cette occasion, tout en conservant des relations fraternelles avec nous. Quelques années plus tard, nous reçûmes de nouveau, à Boudevilliers, un frère venant de Béthesda. Je le fis savoir à M. Darby quelques semaines plus tard, à son passage au Val-de-Ruz.

Il est vrai que jusqu’à mon arrivée à Cannes, et avant d’être mieux éclairé par la connaissance plus intime des faits, je n’aurais pas pu reconnaître ou approuver les actes de Béthesda comme corps, aussi n’ai-je eu aucune communion avec cette assemblée pendant toutes les années qui se sont écoulées de 1849 à 1858. L’extrait suivant de la lettre que j’écrivis alors à M. Müller vous fera connaître ma position envers l’assemblée de Béthesda :

« À moins que le manifeste des dix ne soit retiré ou désavoué, je sens que je ne puis avoir communion avec vous. Quelle serait la position que je prendrais en Angleterre, si j’étais appelé à y agir, le Seigneur seul le sait, quoique pour le fond de l’affaire je me considère comme uni à ceux qui désapprouvent votre marche.

« Je ne me crois pas appelé à y agir, ma sphère de service est ici en Suisse, et je laisse la chose au Seigneur. Je crois que la confiance en Dieu a manqué dans cette affaire.

» Mais je dis ces choses clairement, quoique brièvement, afin que