Page:Espronceda - L’Étudiant de Salamanque, trad. Foulché-Delbosc, 1893.djvu/49

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Alors
on entend
un funèbre
gémissement
d’amour,
sur un ton

triste, doux,
comme la plainte
dolente
qui a été arrachée
de l’âme :
comme un profond
soupir qu’exhale
un cœur
moribond.

Une musique triste,
languissante et vague
qui meurtrit l’âme
et la caresse tout à la fois ;
douce harmonie
qui inspire au cœur
de la mélancolie,
comme le murmure
du souvenir
d’un ancien amour,
en même temps berceuse
et peine amère
du cœur.

Extase magique,
cantique idéal,
qui vague dans les airs
et en sonores rafales
va augmentant :
sublime et obscure,
rumeur prodigieuse,