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Quand dans vos yeux émus un sourire rayonne,
Vous voyez tout-à-coup notre front s’attrister ;
Et de ce changement votre amitié s’étonne.
Amis ! c’est que je pense en mon cœur monotone,
Qu’un jour il faudra nous quitter.
Et puis je dis : Seigneur, daigne alors me les rendre,
Qu’au cercle de tes saints nous nous retrouvions tous.
Quand la mort à la terre aura rendu leur cendre,
De tous ceux que j’aimai d’une amitié si tendre
Qu’aucun ne manque au rendez-vous.
Décembre 1832.