Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/17

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leur indépendance tombaient plus ou moins dans le domaine des hypothèses, ont été écartées. Nous n’avons accueilli parmi les grandes lois de l’histoire naturelle que celles qui ont reçu à leur naissance la confirmation éclatante des faits. On voit donc que les élémens, destinés à éclairer l’histoire des sociétés par l’étude philosophique des sciences, existent. Il ne s’agit plus que de les mettre en œuvre.

Ces idées générales auraient peut-être manqué de précision, si nous avions négligé de les enfermer dans un cadre ; ce cadre se présente tout d’abord à notre imagination séduite, c’est Paris. La formation d’une grande ville nous donne l’image de la formation d’une société. Ce sont des cercles qui se concentrent de plus en plus sans que les grandes lois de relations s’altèrent entre les ordres de faits parallèles. L’esprit voit seulement plus juste dans un horizon rétréci dont il se marque à lui-même la limite. Paris, cette tête de la civilisation européenne, ce microcosme, nous semble donc un fond heureusement choisi, pour y détacher les contours et les principaux traits de notre idée. Le champ de nos applications étant d’avance circonscrit, nous aurons moins de peine à le parcourir avec ordre, dans l’ensemble et dans les détails.

Il existe des divisions de Paris toutes tracées : nous avons négligé de les suivre ; nous nous sommes fait une géographie morale, où nous avons eu plutôt en vue l’ordre, et l’enchaînement logique des faits, que les convenances du régime municipal. Si nous avons pris notre point de départ dans le Jardin-des-Plantes,