et qui, après avoir commis un inceste, a tué la personne qui fut l’objet de sa brutalité. La masse dégoûtante du cervelet, siège, selon Gall, de l’amour physique, coïncide sur ce crâne avec un développement funeste de l’organe carnassier. Cet autre crâne anonyme est celui de Voirin. Tourmenté par le démon de l’homicide, Voirin avait plus d’une fois essayé de tourner contre lui-même les forces de destruction qu’il sentait fatalement dans sa nature. On lui arracha plusieurs fois le couteau des mains ; c’est un mauvais service qu’on lui rendit. Comme il fallait que Voirin tuât quelqu’un à toute force, s’étant manqué lui-même il n’en manqua pas un autre, un de ses parens, dont il mordit le cadavre. Ce qui nous reste de ce misérable, d’accord avec le témoignage de ses camarades, annonce fort peu de tête. Il se grisait très aisément, et l’ivresse se changeait tout de suite chez lui en férocité. Le vin tournait au sang. On s’arrête effrayé devant ces énigmes et ces épouvantables mystères de notre nature, dont Gall croyait avoir écrit le mot à un endroit du crâne : Instinct du meurtre.
On se souvient de Léger, qui, à vingt-huit ans, poussé par la mélancolie sauvage de sa nature, s’était retiré sous un rocher, du côté de la Ferté-sous-Jouarre, au milieu des bois. Là, seul et farouche, il vivait au hasard du gibier dont il s’emparait à la course et qu’il dévorait tout sanglant. Un jour, il s’élança sur une jeune fille qui suivait gaîment son chemin, le long d’une haie. Léger lui passa un nœud autour du cou et l’emporta au fond des bois, à demi morte. Après l’avoir violée, il mangea ses restes. Cette