Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/39

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qui fait, pour ainsi dire, du même être un animal à part ; selon la différence des lieux qu’il occupe sur le globe. Au lieu d’une nature universelle, nous avons alors une nature géographique.

Les climats sont l’ouvrage des dernières catastrophes du globe. Leur rôle a été considérable dans le travail d’achèvement des êtres à la surface de la terre. Si les climats n’ont pas créé à l’origine tous les caractères physiques des races, ils concourent du moins à les maintenir et à les conserver. Là ne se borne pas leur action. Investis d’une puissance configuratrice des choses, ils ont remanié la nature antédiluvienne, cette nature enveloppée et une. Il existe à la surface du globe, depuis les derniers événemens auxquels nous devons une assiette stable, des forces et des facultés particulières qui s’exercent sur une étendue limitée. La terre présenterait, du moins sous ce point de vue, une grossière image des divisions morales, que le docteur Gall avait dessinée sur la tête de l’homme. Douée, selon les lieux, de certaines vertus modificatrices de l’économie animale, elle crée des traits nouveaux dans la création primitive. Ces puissances localisées agissent à-la-fois sur les deux règnes ; il en résulte des influences qui s’enchaînent et qui déterminent, par leurs rapports mutuels, les conditions de la variété dans l’unité.

La plus récente création antédiluvienne a survécu avec de légères altérations de formes, au dernier grand cataclysme, sur l’unique partie du globe, où les conditions de chaleur, propres à l’ancien monde, ont persisté. C’est une belle démonstration, selon nous, en