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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/448

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ricaine, qui à la peau mêlée de jaune et de rouge, les cheveux noirs, longs et rudes. Dans tous les endroits de la terre où ces variétés humaines se sont trouvées en présence, voici ce qui est arrivé : les noirs ont obéi aux jaunes ; les uns et les autres se sont soumis aux blancs. Si des nuances moyennes résultent du mélange de ces trois couleurs, elles occupent dans la société des rangs intermédiaires. On peut déjà conclure de ce premier fait qu’il y a une gradation de puissance et de civilisation à établir sur les caractères des races humaines.

L’existence de plusieurs races d’hommes à la surface de la terre est un fait trop grave ; il se rattache trop intimement au problème dont il s’agit de trouver la solution, pour que nous ne cherchions pas à en pénétrer l’origine. Sur ce point, l’histoire n’a presque rien à nous apprendre ; l’histoire est muette. Pour le genre humain comme pour l’homme, la première enfance est couverte des ténèbres de l’oubli. Quelques monumens respectables par leur antiquité, mais écrits dans des langues perdues, sont les seuls débris sur lesquels des races entières puissent lire leurs titres de naissance ; encore ces monumens appartiennent-ils à des temps historiques, et, comme l’avènement des races a précédé sans nul doute l’établissement des sociétés humaines, nous ne réussirons jamais par cette voie à surprendre le secret de la nature. La science seule par la distinction des caractères physiques, arrivera sans doute à déterminer la place des différentes races sur l’échelle de l’humanité, leur filiation, et peut-être leur origine. Les voyages,