certain et plus connu, c’est la production de types nouveaux sortant du contact de deux races en présence. Du nombre des élémens constitutifs d’un peuple et du degré de leur association résulte, pour ainsi dire, la forme qui lui est propre. Plus la race est pure, plus son organisation sociale est simple, plus sa vie intellectuelle et son existence comme nation est limitée. Ces races, en quelque sorte rudimentaires, se compliquent et se perfectionnent par le croisement avec d’autres groupes du genre humain. Leurs caractères, en se mêlant, donnent naissance à une infinité de nuances intermédiaires. Plus un peuple acquiert ainsi d’élémens, plus il s’élève : son organisation sociale s’étend, ses fonctions s’accroissent ; et, à mesure que les caractères de la population se surajoutent les uns aux autres, sa vie augmente. Les élémens sont d’abord désunis ; mais le temps en opère la fusion, et pendant que cette fusion s’opère, des développemens nouveaux se manifestent, l’éducation achève de faire disparaître les différences morales et organiques qui étaient un obstacle au progrès. C’est ainsi que la nature, avec un très petit nombre de races primitives, a pourvu par la variété infinie des croise mens à la perfectibilité matérielle des sociétés.
L’étude ethnographique du globe nous présente la grande division des races progressives et des races arrêtées. Il arrive un moment où l’activité des nations s’épuise : les unes se fixent plus tôt, les autres plus tard. Du degré où elles s’arrêtent résulte leur élévation ou leur abaissement dans l’histoire. Ces races incomplètes, mais achevées dans leur imperfection,