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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/111

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chez des hommes dont la croyance ordonneroit de haïr ceux qui en ont une différente de la leur.

Cette derniere phrase amene l’objection tant répétée ; c’est par ce principe, dit-on, que le Juif est ennemi né de tout ce qui n’est pas lui. Moi-même j’ai parlé avec force de son aversion pour nous, sans craindre le reproche de contradiction, parce que cette haine ne fut jamais prescrite par la loi. La trouveroit-on dans ces livres sacrés qui ordonnent formellement & si souvent d’accueillir l’étranger assimilé au pupille & à la veuve ? qui descendent jusqu’à statuer qu’en moissonnant on laissera des épis, en vendangeant des grappes en faveur du pauvre & de l’étranger.

Les maximes féroces de quelques Rabbins, trop suivies sans doute, ne sont pas revêtues de l’approbation générale. Les Juifs leur opposent pluralité de Docteurs qui ont écrit différemment. Ce Maimonides accusé d’avoir prononcé dans un de ses ouvrages, la sentence de proscription contre les idolâtres, dit cependant ailleurs qu’un Israélite qui n’aime pas tous les hommes observateurs de la religion naturelle, ne connoît pas la sienne ; presque tous les livres symboliques des Juifs, imprimés depuis trois siecles, portent au frontispice un axiome du même auteur, qui ordonne expressément aux Juifs l’amour des autres na-