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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/173

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quons le mal dans sa racine, emparons-nous de la génération qui vient de naître, de celle qui court à la puberté. Que cette jeunesse ait part à l’éducation des diverses classes de la société, soit dans les écoles inférieures, soit dans les collèges & universités, ceci présuppose qu’en bien des lieux, en bien des choses vous aurez amélioré l’enseignement public, que les écoles de jurisprudence entr’autres subiront une réforme totale, & que de sages instituteurs, aimant sans partialité leurs éleves juifs ou chrétiens, établiront entr’eux cette cordialité qui préviendra les explosions de la haine.

La religion est pour l’homme sensé l’objet capital, son existence fugitive ici bas n’étant que le berceau de cette vie future qui doit finir avec l’éternité ; puisqu’il s’agit de réforme, vous donnerez des notions raisonnées sur la croyance, & l’on ne verra plus sortir de vos colleges tant de mirmidons sans goût pour la vertu, sans principes pour l’aimer, sans justesse dans l’esprit. Une fois jettés dans le tourbillon de la société, les bluettes du bel esprit, la morgue tranchante, le persifflage impie & grossier, décident de leur soi & de leurs mœurs pour la vie. Mais n’oubliez pas que le zele sans prudence n’est qu’une torche incendiaire, & si vous parlez religion, catéchisme