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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/187

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infaillible de celle des maris, à qui elles sont entièrement subordonnées. On a dit & répété que les hommes seront toujours ce que les femmes voudront. Chez les Juifs, non : car, il faut l’avouer, un autre obstacle à leur réforme, c’est le peu d’estime qu’ils ont toujours eu pour les personnes du sexe. Cette conduite leur est commune avec tous les peuples chez qui la permission du divorce & de la polygamie tient les femmes dans l’abjection, & les fait considérer comme de vils instrumens du plaisir. Les impuretés légales qui, chez les Hébreux, les éloignent quelquefois de la société, ont fortifié cette maniere de penser. Leur but primitif n’étoit cependant que d’inspirer une retenue décente, & de réfréner des passions grossieres.

Il paroît, en lisant Malachie, que depuis longtemps les Juifs ont mérité ce reproche. Postérieurement au prophète, le docteur Hillet, énumérant les raisons qui peuvent autoriser le divorce, y comptoit celle-ci : Si la femme a trop fait cuire le dîné de son mari. Aquila, plus indulgent encore, prétend qu’il suffit d’en trouver une autre plus agréable. L’usage, dit M. Roussel, de faire rendre les oracles par des femmes chez les Grecs, les Juifs, les Germains, partoit d’un certain respect pour ce sexe(14). Les femmes, rendre des